Affiche du colloque à Assas : la Déclaration de Casablanca salue la décision du Président de l’Université de faire retirer cette affiche

Communiqué de presse – Paris, le 9 juin 2025

La Déclaration de Casablanca, campagne pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui (GPA), salue la décision du Président de l’Université Paris-Panthéon-Assas, Monsieur Stéphane Braconnier, de faire retirer l’affiche de l’Annonciation pour illustrer un colloque sur la GPA organisé à l’Université. 

Ce choix iconographique, dénoncé par de nombreux universitaires, responsables religieux et militants, constituait en effet une récupération profondément irrespectueuse, en particulier envers les enfants nés par GPA et les femmes réduites à l’état de « mères porteuses ».

Dans un tweet publié le 3 juin 2025, Olivia Maurel, porte-parole de la Déclaration de Casablanca et elle-même née d’une GPA, avait vivement dénoncé cette représentation :

« Instrumentaliser le corps de Marie pour légitimer l’exploitation reproductive, c’est une insulte à la foi de millions de personnes et à la souffrance des femmes réduites à des ventres à louer. »

Ce message avait rencontré un écho massif, rassemblant en quelques heures des centaines de partages, de commentaires et de réactions sur X, confirmant l’indignation suscitée par cette provocation.

La Déclaration de Casablanca appelle à des débats sérieux sur la GPA, et regrette l’utilisation d’imageries mystiques pour dissimuler une réalité économique et sociale d’exploitation.

Dans un contexte où le marché de la GPA ne cesse de s’étendre, notamment en Amérique latine comme le 3ème Congrès pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui, qui s’est tenu à Lima au Pérou la semaine dernière, l’a souligné (notre communiqué ICI), nous appelons les institutions académiques à faire preuve de rigueur, de respect des personnes concernées et de responsabilité dans leur manière d’aborder ce sujet crucial pour les droits des femmes et des enfants.

La Déclaration de Casablanca se félicite que de « nouvelles résistances » à la GPA soient perceptibles jusqu’à donner lieu à un colloque à l’Université, et renouvelle son engagement jusqu’à l’abolition universelle de la pratique.

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