European Parliament officially condemns surrogacy: a major step forward for the protection of women and children
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(French below) Presse release, Brussels – November 14, 2025 The Casablanca Expert Group for the Universal Abolition of Surrogacy welcomes the resolution adopted by the European Parliament, through the Committee on Women’s Rights and Gender Equality (FEMM), condemning surrogacy as a practice based on exploitation, economic coercion and the vulnerability of women (see the Resolution HERE, especially § 14). The resolution calls on the European Union to take concrete measures to end all forms of surrogacy. This position builds on previous parliamentary resolutions,notably those of 2015 and 2017, in which the Parliament had already affirmed that surrogacy is not a reproductive right and constitutes a serious violation of the dignity of women and children. Far from being a benevolent act, the resolution frames surrogacy as a globalized market, expected to exceed USD 200 billion by 2034, built upon the economic vulnerability of women, the forced separation between mother and child, and the contractualisation of human life. “A decisive milestone” Olivia Maurel, speaking on behalf of the Casablanca Expert Group, states: “This resolution is a powerful message to Europe and the world: the female body and the mother-child relationship are not negotiable. It protects the most vulnerable women from economic exploitation, protects children from commodification, and reaffirms that the maternal bond is a biological and emotional right—not a contractual variable.” Women and children are not a market resource The resolution highlights several core points: • Surrogacy is built upon power asymmetry and the economic vulnerability of women; • The child becomes the object of a contract rather than a subject of rights; • The practice fuels a global industry worth billions, operating without any universal ethical framework. In this regard, the resolution reaffirms the fundamental principle of the non-commercialisation of the human body, central to European and international law, and strengthens the protection of the maternal–infant bond, essential to both physical and psychological health. A political and legal foundation for further action The text will now serve as an interpretative framework for the European Directive (EU 2024/1712) on combating human trafficking, which explicitly refers to “the exploitation of surrogacy” as a form of reproductive exploitation. This directive requires Member States to recognise and sanction all forms of exploitation linked to human reproduction, thereby providing a clear legal basis to act against surrogacy within the European Union. It may guide future legislative action, including: • The prohibition of all forms of surrogacy; • The ban on advertising, agencies and intermediaries; • Preventing circumvention through recourse to third countries. Toward international change This resolution aligns with a growing global movement reinforced by the report of Reem Alsalem, United Nations Special Rapporteur on violence against women and girls, published on 14 July 2025 (Protocol A/HRC/60/45). That report calls on States to recognise surrogacy as a form of reproductive violence, and to work toward an international instrument aimed at abolishing all forms of surrogacy, including so-called “altruistic” models. The convergence between the European Union and the United Nations confirms that surrogacy is not social progress, but a severe violation of human rights, incompatible with justice, gender equality, and human dignity. 👉 See the text of the Resolution HERE Excerpt regarding surrogacy: « The European Parliament, […] 14. Condemns the practice of surrogacy, which involves the reproductive exploitation and use of women’s bodies for financial or other gain, in particular in the case of especially vulnerable women in third countries; calls on the Commission to take measures to support ending this phenomenon;« P10_TA(2025)0278 Gender Equality Strategy 2025 European Parliament resolution of 13 November 2025 on the Gender Equality Strategy 2025 (2024/2125(INI)) |
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…………………………………………. Le Parlement européen condamne officiellement la gestation pour autrui : une étape majeure pour la protection des femmes et des enfants |
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Communiqué de presse, Bruxelles – 14 novembre 2025 Le Groupe d’experts de Casablanca pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui salue la résolution adoptée hier 13 novembre 2025 par le Parlement européen, via la Commission des droits des femmes et de l’égalité des genres (FEMM), condamnant la gestation pour autrui (GPA) comme une pratique fondée sur l’exploitation, la contrainte économique et la vulnérabilité des femmes (voir la Résolution ICI, spécialement § 14). Ce texte est un appel pour l’Union européenne à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à toutes les formes de GPA. Cette prise de position s’inscrit dans la continuité de plusieurs résolutions antérieures, notamment celles de 2015 et 2017, où le Parlement avait déjà affirmé que la GPA ne constitue pas un droit reproductif et qu’elle représente une atteinte grave à la dignité des femmes et des enfants. Loin d’être un acte solidaire, la GPA apparaît dans cette résolution comme un marché mondialisé, estimé à plus de 200 milliards de dollars d’ici 2034, fondé sur la vulnérabilité économique des femmes, la dissociation forcée entre mère et enfant et la contractualisation du vivant. « Une étape décisive » Pour Olivia Maurel, au nom du Groupe d’experts de Casablanca : « Cette résolution est un signal fort adressé à l’Europe et au monde : le corps des femmes et la relation maternelle ne sont pas négociables. Elle protège les femmes les plus vulnérables contre l’exploitation économique, protège les enfants contre la marchandisation, et rappelle que le lien materno-infantile est un droit biologique et affectif fondamental, pas une variable contractuelle. » Les femmes et les enfants ne sont pas une ressource de marché La résolution met en lumière plusieurs points essentiels : • La GPA repose sur une asymétrie de pouvoir et sur la vulnérabilité économique des femmes ; • L’enfant devient l’objet d’un contrat, et non un sujet de droits ; • La pratique alimente une industrie mondiale estimée à plusieurs milliards d’euros, sans aucun cadre éthique universel. En ce sens, la résolution réaffirme le principe fondamental de non-commercialisation du corps humain, pilier du droit européen et international, et renforce la protection du lien entre la mère et l’enfant, essentiel à leur santé physique et psychologique. Une base politique et juridique pour aller plus loin Ce texte servira désormais de cadre d’interprétation pour la directive européenne (UE 2024/1712) sur la lutte contre la traite des êtres humains, laquelle mentionne explicitement “l’exploitation de la gestation pour autrui” comme une forme d’exploitation reproductive. Cette directive impose aux États membres de reconnaître et de sanctionner toutes les formes d’exploitation liées à la reproduction humaine, offrant ainsi un levier juridique clair pour agir contre la GPA sur le territoire européen. Elle pourra orienter les futures évolutions législatives, notamment sur : • l’interdiction de toutes les formes de GPA ; • l’interdiction de la publicité, des agences et de l’intermédiation ; • la prévention du contournement par le recours à des pays tiers. Vers un changement international Cette résolution s’inscrit dans un mouvement mondial renforcé par le rapport de Reem Alsalem, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles, publié le 14 juillet 2025 (protocole A/HRC/60/45). Ce rapport appelle les États à reconnaître la GPA comme une forme de violence reproductive, et à élaborer un instrument international visant à abolir toutes ses formes, y compris celles dites « altruistes ». Cette convergence entre les institutions européennes et les Nations Unies confirme que la prise de conscience progresse sur le fait que GPA n’est pas une avancée sociale, mais une violation grave des droits humains, contraire à la justice, à l’égalité entre les sexes et à la dignité humaine. 👉 Voir le texte de la Résolution ICI Extrait relatif à la GPA: « Le Parlement européen, […] 14. condamne la pratique de la gestation pour autrui, qui consiste à exploiter les fonctions reproductives et le corps des femmes, notamment des femmes particulièrement vulnérables dans des pays tiers, à des fins financières ou pour d’autres gains; demande à la Commission de prendre des mesures pour mettre un terme à ce phénomène;« P10_TA(2025)0278 Stratégie en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes pour 2025 Résolution du Parlement européen du 13 novembre 2025 sur la stratégie en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes pour 2025 (2024/2125(INI)). |